Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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25.14 - Le plus grand show de la galaxie - Partie 4
The Greatest Show in the Galaxy (4)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 04 janvier 1989
Diffusion française :
04 janvier 1989
Réalisat.eur.rice.s :
Alan Wareing
Scénariste.s :
Stephen Wyatt
Guest.s :
Alan Wareing
,
Chris Jury
,
David Ashford
,
Deborah Manship
,
Ian Reddington
,
Janet Hargreaves
,
Jessica Martin
,
Jim Lancaster
,
Kathryn Ludlow
,
Lorna McCulloch
,
Peggy Mount
,
Ricco Ross
,
T.P. McKenna
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 28 décembre 2020 à 04:21 |
Les arcs en 3 épisodes, c'est quand même bien mieux... Le retour à 4 épisodes alourdit inutilement un épisode trop éparpillé, pourtant pas inintéressant sur le fond. Car "The Greatest Show in the Galaxy", c'est bien la série elle-même, qui connaît le même sort que les artistes improvisés du Cirque Psychique : se démenant à divertir par tous les moyens face à un public de moins en moins captif, à des instances "divines" (la BBC) prêtes à les anéantir d'un claquement de doigt, The Greatest Show in the Galaxy va même puiser dans un imaginaire hippie délavé, assumant que la série peine à retrouver sa splendeur et ses idéaux du passé. C'est tout de même bien dommage que ce discours - qui ne peut pas être innocent - ne soit pas plus mis en avant sur les 4 épisodes de cet arc, bien trop sujet à la digression. |
Aïe aïe aïe, quelle dernière partie compliquée…
Cette saison exemplaire termine par son unique faux-pas, c’est tellement dommage !
Pendant toute une moitié d’épisode, ça ne raconte rien : la loup-garou se retourne contre son maître, le Docteur fait des acrobaties, Ace et Kingpin s’enfuient. Puis après que ces scènes d’action soient résolues, il y a cette idée du Docteur qui va dans la face cachée du cirque - j’y reviendrai, évidemment - mais du côté d’Ace, ça ne change pas : le serial adopte ce rythme frénétique de scènes d’action très vaines, avec des combats de bas étage. Et du coup au passage, ne fait quasiment rien de tous ses thèmes (à part le meta avec le divertissement du coup). Où sont passés le montage aux petits oignons, les beaux plans esthétiques, la musique sympa, le côté creepy ? On se croirait vraiment au cirque, dans les derniers numéros, quand tu commences à te dire que ça tourne en rond et que t'as juste envie de partir...
On recycle le robot contrôleur du bus sans aucune amélioration, sa lenteur et sa faiblesse sont au summum du non crédible. Ace trouve l’iris de l'œil manquant dans une cachette (nulle) dans le bus, ce qui permet à Kingpin de retrouver ses esprits… Kingpin ayant vraiment le charisme d’une huître au passage, son rôle aurait clairement dû revenir à Bellboy qui serait retourné sur les traces de sa défunte copine, ce qui aurait eu un sens thématique, et il aurait pu tout de même se sacrifier pour donner un peu de poids à l’affrontement “final”. C’est une belle opportunité manquée car Kingpin n’est au final pas un “vrai” personnage.
Toute cette partie est en fait une succession d'opportunités manquées. Le scénario se débarrasse de la voyante et du Monsieur Loyal de façon ultra facile et expédiée, ce qui m’a beaucoup déçu. Le robot dans le sable était un gigantesque McGuffin posé depuis le début qui n’aura réussi qu’à tuer le clown flippant, dans une scène encore un peu douteuse en termes de suspens et de sentiment d’accomplissement, car cet antagoniste marquant au charisme génial méritait d’être mis face à ses maîtres ou ses erreurs, et pas de mourir au soleil face à un tir de merde sans essayer de fuir…
C’est globalement mauvais et sans cohérence (franchement l’histoire du médaillon et du lavage de cerveau, aïe aïe aïe), le world-building n’est plus exploité à sa juste valeur.
Mais à la limite ça reste du Doctor Who médiocre basique, ça ne serait pas trop grave si le climax du côté du cirque avec le Docteur et les ennemis psychiques étaient au niveau et que l'épisode bouclait son propos sur le meta. Ou même, apporterait quelque chose de neuf.
Sauf que non. Le problème c’est que c’est la pire partie de l’épisode, en fait. C’est vraiment un peu la douleur et le malaise tout du long… Le Docteur découvre une sorte de dimension parallèle où on te révèle que le public qui juge et tue les artistes est en réalité des dieux qui doivent être divertis. L’idée du cirque en dimension parallèle est chouette, mais en termes de géographie à peu près rien ne va : le Docteur accède à la dimension parallèle (à travers une séquence ultra moche) depuis l’entrée où Ace s’était cachée plus tôt… Et quel lien avec le gros œil du puits ?
L’idée de dieux qui doivent être divertis, est malheureusement quand même ultra pompée sur de meilleurs sérials (The Celestial Toymaker, Enlightenment...), et pas exploitée à sa juste valeur. Le design des dieux est passable, la famille anglaise avait plus de sens et était plus creepy.
En fait… j’aimais bien l’idée de laisser ce public comme représentant de l’audience et de la BBC, et de ne pas les expliquer dans l’histoire. En justifiant leur présence et en te révélant que c’était eux à l’origine de tout (un twist sympathique en soi), ils ont, je pense, sur-expliquer quelque chose et atténuer leur propos au passage.
Et surtout, au-delà de cette explication, rien n’est fait. Le commentaire méta s’arrête là, je dirais même qu’il empire avec cette partie. On a certes encore quelque répliques sympas, comme celle du dessus ou celle-là :
Mais ça s’arrête vraiment là. En fait, toute la prestation du Docteur n’a pour but que de gagner du temps, et de divertir les Dieux pour faire diversion. Il est donc assez malaisant de comprendre qu’il s’agit sans aucun doute des scènes les plus ennuyantes de tout le serial… Le meta prend un pas trop loin en me plongeant dans le même ennui que les dieux…
Le scénario exploite en fait la partie “magicien bouffon” de Seven, que je déteste : elle me rappelle ses horribles débuts en saison 24. McCoy semble s’amuser, je m'en veux un peu d'être ce fan relou qui ne peut pas trouver le fun là où l'acteur en a eu beaucoup (il a même été coaché par un magicien de profession)... mais ses prestations cheaps m’ennuient, ses paroles faussement épiques m’agacent, et même sont roulement de “r” exagérés sur “Ragnarok” qu’il répète trois ou quatre fois m’exaspère ! Comme si le script insistait lourdement sur un ajout de mythologie nordique pour le mystère, alors que c’est vain.
Et ce n’est pas la seule fois où le script essaye de bomber le torse et de paraître plus solide qu’il ne l’est. Notamment : le script essaye de te faire croire que le Docteur avait un super plan et avait tout prévu, qu’il reprend les rennes, etc. C’est sans doute fait pour coller à toute cette saison 25 en fait, et faire écho à son aspect chessmaster. Sauf que ça ne fonctionne pas du tout car le plan ultra débile du Docteur ne consistait qu’à attendre qu’Ace et Kingpin lui jettent l’amulette avec l’oeil pour qu’elle atterrisse magiquement à ses pieds, de quoi refléter les attaques magiques des Dieux contre eux et détruire tout le cirque au passage… tout est si mal fait qu’on en vient à en rire. Seul le passage où le Docteur quitte le chapiteau derrière une grosse explosion est légitimement stylé et imposant (et apparemment McCoy n’était pas prévenu de l’explosion et est resté imperturbable).
Dommage car à nouveau, il y a une idée super meta derrière le fait de donner au Docteur un rôle central face aux dieux, et Ace le souligne bien :
Le problème réside vraiment dans le fait que le serial balance à la poubelle tous ses bons éléments (TOUS les persos secondaires cools surtout), recycle les mauvais (on en parle de l'explorateur qui ressuscite pour re-mourir inutilement ?)... Tout ça pour se concentrer sur le Doc qui s’amuse avec une ficelle face à des dieux dont on aimerait en apprendre plus.
Je pense qu’Andrew Cartmell a largement injecté sa vision d’un Docteur déifié dans l’épisode, mais il l’a poussé un cran trop loin en oubliant d’écrire des scènes vraiment imposantes et intelligentes, au lieu d'avoir des dieux encore plus réactifs et imposants que les Cybermen dans le précédent épisode (c'est-à-dire : pas du tout, mais le second degré en moins). Ils ont tenté d’être cynique, ils sont arrivés à un résultat nombriliste. Je voulais du lore moi, pas de la poudre aux yeux. Quand on compare à des instances où le Docteur affrontait vraiment des dieux sans qu'on n'ait besoin de le souligner (comme Four face à Sutekh), ça fait mal.
C’est d’autant plus dommage dans un épisode qui tease un peu la BBC sur la qualité de la série.
L’épilogue presque inexistant et les non-questions d’Ace ou du Docteur sur ce qu’il s’est passé dans ce cirque sont ô combien frustrantes. La lune, les pierres tombales, les hypnoses : on n’a en fait rien appris, et cela dessert un peu les précédentes parties.
Allez, c'est un mauvais rêve, je retiens 3 premières parties vraiment super en vrai, qui allaient vers un vrai épilogue, et au moins cette cohérence thématique de redorer complètement le blason de Seven cette saison, ce qui a presque tout le temps bien marché.
Note moyenne du serial : 12.5/20